L'auditorium principal de l'Opéra de Sydney est rempli ce soir, non seulement de corps mais aussi de souvenirs. Le retour tant attendu de Garbage en Australie intervient au milieu d'une série incessante de spectacles en tête d'affiche et d'apparitions dans des festivals, et cette performance ressemble moins à un tour de victoire qu'à un bilan avec l'héritage. Il s'agit de sa première tournée en tête d'affiche en Australie depuis 2016 et peut-être – si l'on en croit les publications de Shirley Manson sur les réseaux sociaux – d'un adieu.

Lorsque le groupe lance la chanson d'ouverture, la salle se recalibre immédiatement. Les déchets restent une unité étonnamment dense : les motifs de batterie de Butch Vig atterrissent avec une force clinique, Steve Marker et Duke Erikson tissent grain et texture dans un son toujours conçu pour la confrontation émotionnelle plutôt que pour la nostalgie. À la basse se trouve Nicole Fiorentino, la bassiste de groupes comme Veruca Salt et The Smashing Pumpkins.

Manson domine la scène avec un mélange de défi et de vulnérabilité qui n'a fait que s'intensifier avec le temps. Sa présence remplit la salle de l'opéra sans effort ; Cela n’encombre pas la pièce, mais la rapproche plutôt de l’intérieur. Il y a ici un sentiment de communauté, renforcé par le poids de la journée. Alors que la nouvelle de la tragédie de Bondi Beach plane sur la ville, le spectacle devient bien plus qu'un simple concert. Cela devient un espace de traitement collectif, de coexistence du deuil et de la libération.

Le catalogue de Garbage a toujours prospéré sur la tension – entre beauté et usure, intimité et confrontation – et ce soir, cette tension semble nécessaire. Les chansons offrent un espace égal à la colère, à la résilience et à l’empathie. Si cela s'avère être la dernière tournée australienne de Garbage, ce sera un rappel brutal de la raison pour laquelle leur présence est importante depuis des décennies. Et sinon, l’espoir est facile. Qu'ils reviennent. Que cet espace se remplisse à nouveau. Que les effets curatifs des guitares bruyantes et de la respiration partagée se poursuivent.

Mots et images Deb Pelser



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