La foule du Théâtre Enmore bourdonne d'excitation fébrile – une mer de cuir, de paillettes et d'anticipation, des corps serrés épaule contre épaule, attendant que Damiano David émerge et s'approprie la nuit.
Dehors, les files d'attente pour entrer dans le théâtre s'étendent sur tout le pâté de maisons, mais à l'intérieur, l'ambiance monte – un bourdonnement calme et agité qui semble statique. Le groupe de Damiano arrive en premier, glissant dans un groove maussade qui donne le ton de ce qui va arriver. Quelques instants plus tard, il entre dans la lumière. Il porte un jean et un haut noir avec des bordures en brocart doré : il n'a pas besoin de lunettes pour attirer l'attention. Derrière lui, son nom brille de mille feux : DAMIANO DAVIDune déclaration d’intention, une rupture nette avec le passé.
Même sans Måneskin, le charisme reste indubitable. Il se déplace avec aisance, se nourrissant de l'énergie de la jeune foule qui brandit haut dans les airs des affiches et des téléphones faits maison. Il y a une certaine intimité dans tout cela : les fans disent chaque mot, les photographes dans la loge se déplacent d'avant en arrière, et même les gardes de sécurité ne peuvent s'empêcher de sourire.
Son chapitre solo est déjà un triomphe. Avec le premier album De drôles de petites peurs et les singles « Silverlines » et « Born With A Broken Heart », Damiano a prouvé qu’il était plus que le provocateur d’un groupe lauréat de l’Eurovision – c’est un véritable auteur, oscillant entre les hymnes de synthétiseur et les confessionnaux orchestraux.
Et pourtant, les échos de son passé demeurent. L'ascension de Måneskin des pavés de Rome jusqu'à la scène mondiale est tout simplement mythique : victoire à Sanremo, domination du Concours Eurovision de la chanson, tournées mondiales à guichets fermés et honneurs aux Grammy Awards. Ils ont été le premier groupe italien depuis des décennies à prendre d'assaut les charts mondiaux, et leurs chansons ont brillé aussi bien dans les playlists que dans les programmes télévisés de fin de soirée. Damiano était l'étincelle au centre de tout : la voix, le regard, la confiance impossible qui a transformé le chaos en art.
Ce soir, cette confiance se présente sous une forme différente – moins provocante, plus sûre d’elle. Damiano bouge avec un rythme naturel qui suggère qu'il est complètement à l'aise dans son propre monde. Il y a du flair dans ses gestes, une touche théâtrale dans la façon dont il se penche vers le micro ou regarde la foule, mais cela ne semble jamais calculé. Sa voix remplit la pièce de lumière, riche et facile, et entre les chansons, il affiche ce demi-sourire qui rapproche le public. Il ne s'agit plus de spectacle, mais de présence.






























Damiano David se rendra ensuite à Melbourne, billets ICI.
Images Deb Pelser
En rapport
#Damiano #David #illumine #l39Enmore #Theatre #Sydney #avec #une #pure #puissance #théâtrale #Backseat #Mafia