Les recherches montrent qu’aucune grande banque ne s’est encore engagée à cesser de financer de nouveaux gisements de pétrole et de gaz ou de nouvelles capacités de charbon.
La plupart des banques qui ont récemment actualisé leurs politiques climatiques les ont affaiblies, selon une étude du TPI Global Climate Transition Centre (TPI) de la London School of Economics and Political Science (LSE).
Le centre a analysé 36 des plus grandes banques par capitalisation boursière et total d’actifs et a constaté que « les banques en sont encore aux premiers stades de leur transition et ont des objectifs de décarbonation qui couvrent un nombre limité de secteurs et d’activités commerciales ».
Les chercheurs ont évalué les politiques climatiques des banques à l’aide de 77 sous-indicateurs regroupés en 10 domaines, appelés Net Zero Banking Assessment Framework (NZBAF).
Ils ont constaté que 95 % des valeurs restaient inchangées d’une année sur l’autre et que les banques qui avaient changé avaient affaibli leurs politiques. En moyenne, les banques obtiennent des scores sur seulement 18 % des 77 sous-indicateurs, et les banques les plus performantes obtiennent des scores sur environ un tiers des sous-indicateurs.
Le rapport indique que les banques ont « affaibli leurs informations dans des domaines tels que les engagements nets zéro, les conditions de financement des secteurs à forte intensité d’émissions et les politiques en matière de combustibles fossiles ». Certaines banques ont soit retiré entièrement leurs engagements de zéro émission nette, soit les ont affaiblis, remplaçant des termes fermes tels que « engagement » ou « objectif » par des termes moins précis comme « ambition » ou « aspiration ».
Algirdas Brochard, chef de projet bancaire chez TPI, a déclaré : « Compte tenu du rôle central des banques dans l’économie et de leur influence considérable sur le climat, leurs lents progrès en matière de transition climatique, associés à la récente dissolution de la Net Zero Banking Alliance, suggèrent que les objectifs de l’Accord de Paris deviennent de plus en plus hors de portée. »
après la publicité dans la newsletter
Non seulement de nombreuses banques ne parviennent pas à cesser de financer des projets liés aux énergies fossiles, mais elles échouent également à financer les solutions climatiques et la transition verte. Sur les 36 banques évaluées par TPI, 17 ont des objectifs de financement de solutions climatiques, mais les activités éligibles à ce financement varient d'une banque à l'autre.
Une autre étude récente révèle que les grandes banques mondiales ont fourni près de 7 000 milliards de dollars (5 600 milliards de livres sterling) de financement à l'industrie des combustibles fossiles depuis l'accord de Paris visant à limiter les émissions de carbone.
Cette année, la Net Zero Banking Alliance a complètement fermé ses portes après que de grandes banques l’ont quittée suite à l’élection du président américain Donald Trump. Il avait encouragé les membres à réduire l’empreinte carbone de leurs investissements et à accélérer la transition vers zéro émission nette d’ici 2050.
#Selon #une #étude #aucune #grande #banque #s39est #encore #engagée #cesser #financer #nouveaux #projets #pétroliers #gaziers #charbonniers