De l'excellent Janan Ganesh (FT) :
C’est souvent la peur d’offenser qui empêche les personnes à l’esprit libéral de s’impliquer dans une grande partie du monde. C’est ainsi que la sensibilité culturelle se transforme en une sorte d’étroitesse d’esprit. Si Forsyth était un écrivain professionnel, il avait un grand jumeau en la personne de VS Naipaul, qui écrivait à l'échelle mondiale malgré ou à cause d'attitudes personnelles que certains qualifieraient de réactionnaires. (D’autres ont utilisé une insulte différente à son sujet.) Un libéral moderne ne serait pas aussi perspicace que Naipaul sur l’Afrique et l’Asie du Sud-Est, c’est vrai. Mais ne présumez pas qu’un libéral moderne « irait littéralement là-bas ».
Je me demande même si un peu de hourra-jungoisme peut aider. Il faut voir le monde de quelque part. Le titre de cette chronique, Citizen of Nowhere, est ironique : une référence à un vieux discours prononcé par l’un de nos petits Premiers ministres ici en Grande-Bretagne. La vérité est que sans un point de départ auquel s’en tenir, il est difficile même d’enregistrer, et encore moins de commenter, les différences culturelles. Le résultat est ce jargon étrange et aplatissant que les gens bien intentionnés utilisent pour s’adresser au monde. Rory Stewart se souvient de quelques absurdités diplomatiques de premier ordre lors de son séjour en Afghanistan. « Chaque Afghan s’engage en faveur d’un État central multiethnique et sensible au genre… » et ainsi de suite.
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