Je suis impressionné par le nombre de niveaux de souveraineté qui existent à Chypre, qui sont parfois, mais pas toujours, contradictoires. Il y a Chypre grecque, Chypre turque (interprétation turque), la République de Chypre sous occupation turque (interprétation grecque), Chypre unie (reconnue par l’UE et aussi par de nombreux citoyens chypriotes, bien que la partie turque soit exemptée des lois et obligations de l’UE, du moins non reconnue par la Turquie), l’UE et, enfin et surtout, la Grande-Bretagne, qui, en tant que souveraine à part entière, revendique et possède trois pour cent du territoire chypriote, un accord que personne ne conteste.
Vous pourriez probablement ajouter « Türkiye » à cette liste. Le gouvernement turc ne revendique la souveraineté sur aucune partie de Chypre, mais il arbore le drapeau partout, il garantit la défense, la monnaie est la livre turque et il dispose de facto d’un droit de veto sur les décisions importantes. À l'exception du nom, nous sommes en Turquie, bien qu'il y ait un contrôle des passeports lorsque les visiteurs arrivent d'Istanbul. Considérez que l’invasion turque de 1974 a privé ce qui est aujourd’hui la Chypre grecque de ce qui était alors son principal port de navigation et son principal aéroport.
Même si la situation est pacifique depuis un certain temps, je crains que ces arrangements politiques limitent la capacité de Chypre à exploiter des économies d'échelle. Seulement environ 1,3 million de personnes vivent sur l’île, les complications n’affectent donc pas sa capacité à attirer des investissements à forte productivité.
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